Immobilier : ce qu’il faut prévoir pour 2017
Si l’année 2016 est perçue comme une année historique, ce n’est pas pour rien. Elle a été très favorable pour le marché de l’immobilier. Les taux des crédits immobiliers avaient considérablement baissé et les conditions d’emprunt étaient exceptionnelles. Une année qui confirme le regain de forme du marché immobilier français et qui place l’immobilier français sur une tendance positive. Le marché de l’immobilier restera-t-il dynamique ? Quel avenir pour l’immobilier en 2017 ? Réponses ci-dessous.
Le bilan de l’année 2016
L’année 2016 a été marquée par de grandes tendances. Les volumes de transactions ont augmenté, les taux immobiliers bas ont boosté le marché et le retour des investisseurs a été confirmé. Selon les sources, la vente immobilière continue à suivre une tendance positive. À la fin de l’année, plus de 900 000 ventes immobilières ont été recensées au niveau national. C’est un chiffre jamais atteint jusqu’à présent. Entre 2015 et 2016, une augmentation de 1% des prix moyens a été observée. Ce qui fait penser que le prix de vente moyen épouse lui aussi une courbe à la hausse.
Pour une maison, le prix moyen touche les 223 000 euros tandis que pour un appartement, il touche les 177 000 euros. Des chiffres qui s’expliquent par les taux très bas des crédits immobiliers et l’augmentation du nombre de projets immobiliers. Le taux d’emprunt sur 20 ans est passé de 1,91% en janvier 2016 contre 1,20% en juin et 1,10% en décembre. Une baisse qui s’explique par la conjonction de plusieurs phénomènes, dont l’inflation quasi inexistante, l’effondrement des taux d’emprunt d’État et la politique monétaire de la banque centrale européenne.
Une hausse a également été constatée en ce qui concerne les surfaces modestes. On parle du prix moyen au mètre carré de logements vendus. De manière générale, il y a eu une augmentation d’approximativement 1,5% pour les petits logements, comprenant entre 1 et 3 pièces. Le prix moyen au mètre carré est de 2 575 euros. Quant aux délais de vente, ils passent de 94 à 88 jours.
Avantages fiscaux immobiliers prolongés
Pour 2017, le marché de l’immobilier se tient entre le changement et la continuité. Selon les conditions en vigueur lors de l’année précédente, certaines mesures vont être prolongées. On parle notamment des avantages fiscaux immobiliers. Le prêt à taux zéro (PTZ) sera proposé sous les mêmes conditions que 2016. Il sera donc possible d’emprunter jusqu’à 40% de la somme nécessaire à l’achat d’un bien immobilier neuf ou nécessitant une rénovation importante.Le fait de pouvoir décaler le début du remboursement de plusieurs années représente un avantage solide pour les emprunteurs.
Même chose pour la loi Pinel, qui permet de déduire une partie de la somme investie dans l’achat d’un bien immobilier visant à être locatif pendant au moins 6 ans des impôts. À savoir que le montant de la réduction repose sur la durée de l’investissement. Celle-ci représente la durée de la mise en location, notamment 12, 18 et 21% de réduction pour 6, 9 et 12 ans. Selon Fabrice Abraham, « Si les taux n’augmentent pas de manière a désolvabiliser les acquéreurs, on peut penser que 2017 s’inscrira dans la tendance de 2016 ». Il souligne, en revanche, que la période pré-électorale pourrait malheureusement créer certaines turbulences.
Ce que prévoit la loi Alur pour 2017
Depuis le 1er janvier 2017, la loi Alur a mis en vigueur ses nouvelles mesures. Parmi lesquelles, la réalisation d’un diagnostic technique global (DTG) pour les copropriétés. Sont désormais intégrés au DTG, un audit énergétique, une évaluation des travaux nécessaires et un état de la situation légale du syndic de copropriété. Ce dispositif prévoit également la création d’un fonds de travaux obligatoire pour les syndics de copropriétés de plus de 5 ans. En cas de coûts de travaux non prévus, ils seront protégés. Également en liste, l’immatriculation au registre national des copropriétés. Ce registre a pour objectif de lutter contre l’insalubrité des logements.
Les autres changements pour 2017
Le marché de l’immobilier connaitra quelques changements en 2017. De nouvelles règles s’appliqueront aux propriétaires et aux locataires. Premier changement, Lille sera soumise à l’encadrement des loyers, comme c’est déjà le cas pour Paris. Deuxième changement, à compter de juillet, tous les propriétaires-bailleurs seront dans l’obligation de fournir deux diagnostics techniques supplémentaires aux locataires, soit sur l’installation du gaz et sur l’installation électrique. Troisième changement, dès 150 mètres carrés, les particuliers auront à solliciter l’expertise d’un architecte. Enfin, le dernier changement prévu pour l’immobilier concerne la taxe sur les logements vacants à Paris. Celle-ci sera doublée. Selon les statistiques, il y aurait plus de 10 000 logements vacants dans la capitale.